L’impact de l’élection en Turquie sur la politique étrangère régionale et mondiale

L'élection en Turquie

Turquie se prépare à une élection historique qui pourrait influencer les équilibres de pouvoir régionaux et mondiaux. Sous la direction du président Erdogan au cours des 20 dernières années, Turquie a fait face à des défis importants et obtenu des succès remarquables. En regardant le rôle de Turquie sur la scène internationale, nous avons vu qu’elle a géré les conflits régionaux et les luttes de pouvoir mondiales avec sa propre volonté de politique étrangère. L’élection aura des résultats critiques non seulement pour les développements politiques intérieurs, l’économie et la sécurité, mais aussi pour la politique étrangère.

Turquie et l’Occident : une relation complexe

L’une des questions clés qui se posent pour Turquie est la nature de sa relation avec l’Occident, en particulier avec l’Union européenne et l’OTAN. Malgré le processus d’adhésion à l’UE lancé au début des années 2000, Turquie a rencontré des obstacles de la part de la France et de l’Allemagne, qui ont refroidi les perspectives d’adhésion.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Malgré ces obstacles, les relations économiques et l’intégration institutionnelle avec l’Europe se sont poursuivies et Turquie a fait de son mieux pour résoudre le problème de Chypre, mais le processus d’adhésion a été étiré dans le temps et vidé de sa substance. Alors que les lacunes de Turquie dans ses relations avec l’Occident étaient généralement discutées, les conséquences de la confusion et de la paralysie stratégique au sein de l’alliance occidentale n’étaient pas largement abordées. Comme on l’a vu dans les exemples de relations de Turquie avec l’Irak, la Syrie et l’Europe, Turquie a continué à poursuivre sa politique étrangère dans une ligne qui déterminait les intérêts nationaux.

Turquie et la Russie : une coopération pragmatique

Un autre acteur clé dans la région est la Russie, avec laquelle Turquie entretient une relation pragmatique basée sur des intérêts communs, mais aussi sur des divergences. La Russie est un partenaire économique important pour Turquie, notamment dans le domaine de l’énergie, mais aussi un rival stratégique dans des zones comme le Caucase, la Syrie et l’Ukraine. Turquie a réussi à créer des relations de travail avec la Russie que la plupart des pays membres de l’OTAN n’ont pas pu faire. Par exemple, Turquie a joué un rôle de médiateur entre la Russie et l’Ukraine pour permettre le passage du blé ukrainien par le détroit du Bosphore après l’invasion russe de l’Ukraine. Turquie a également coopéré avec la Russie dans le cadre du processus d’Astana pour trouver une solution politique à la crise syrienne, tout en soutenant l’opposition syrienne contre le régime d’Assad soutenu par Moscou.

Turquie et le Moyen-Orient : une influence croissante

Le Moyen-Orient est une autre région où Turquie a renforcé son influence et son engagement au cours des deux dernières décennies. Turquie a cherché à normaliser ses relations avec ses voisins arabes, notamment la Syrie, en augmentant ses échanges commerciaux et son poids diplomatique dans la région. Turquie a également tenté de favoriser la paix entre la Syrie et Israël en organisant des pourparlers secrets entre les deux parties. Toutefois, le printemps arabe a bouleversé le statu quo régional et a conduit à une confrontation entre Turquie et certains pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont soutenu les régimes autoritaires contre les mouvements populaires.

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